L’INSEE, l’Institut national de la statistique et des études économiques, publie une enquête sur « Les pratiques environnementales des entreprises ». Si les entreprises reconnaissent l’impact de leurs activités sur l’environnement, elles établissent peu de programmes formels conduisant à des actions concrètes.
En 2016, un quart des entreprises en France reconnaissent que leur activité a un impact fort ou très fort sur l’environnement, s’agissant le plus souvent d’impacts sur la production de déchets, le changement climatique, la pollution de l’air ou les nuisances sonores. Evaluer l’impact de leur activité sur l’environnement est le premier pas d’une démarche environnementale. Les entreprises qui reconnaissent des impacts forts sur l’environnement sont celles qui agissent le plus, et qui sont issues des secteurs de l’énergie et l’environnement, des transports et l’entreposage, de l’immobilier et la construction ou encore de l’agroalimentaire et la restauration. Les entreprises prennent des engagements selon des démarches volontaires mais aussi selon un cadre législatif et réglementaire, comme l’obligation du reporting extra-financier ou environnemental selon une enquête de l’INSEE.
Les mesures en faveur de l’environnement les plus entreprises par ces acteurs économiques sont les économies de moyens mis en œuvre dans les processus de production. Bien entendu, les comportements des entreprises diffèrent selon leur taille, leur impact et leur secteur d’activité. Voici un petit résumé des principales actions effectuées par ces entreprises.
31 % des entreprises déclarent s’engager pour une meilleure efficacité énergétique et/ou une réduction de leurs émissions GES
L’étude de l’INSEE montre que les entreprises sont plutôt sensibles aux questions environnementales. Mais quelles sont les actions effectivement mises en œuvre ?
Les entreprises déclarent s’engager pour une meilleure efficacité énergétique et/ou une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre à 31%. Un tiers d’entre elles ne sont dotées d’aucun plan d’action d’amélioration de l’efficacité énergétique ou de réduction des émissions, de développement des énergies renouvelables, de déplacement du personnel ou de réduction du transport de marchandises.
Ainsi, les entreprises sont seulement 10% à avoir réalisé un bilan de leurs émissions GES et 20% à déclarer au moins une des actions mentionnées précédemment. Parmi ces 20%, 16 ont assorti leurs démarches en faveur de l’environnement avec des dispositifs de suivi et des comptes-rendus. Cette action est généralement considérée comme un gage d’efficacité. Certaines entreprises déclarent s’engager dans une démarche d’efficacité énergétique, mais ne réalisent pas de bilan formel ou ne construisent pas de plan d’action.
Le protocole de l’enquête ne mesurant pas les impacts de l’activité des entreprises de manière précise, il est parfois avancé qu’elles adoptent un comportement de greenwashing en fournissant des réponses « vertueuses » pour se donner une image écoresponsable, éloignée de la réalité. Les entreprises doivent engager « un processus destiné à intégrer les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique, de droits humains et de consommateurs dans leurs activités commerciales et leur stratégie de base », avec leurs parties prenantes, pour s’acquitter pleinement de leur responsabilité sociétale selon la Commission européenne sur la RSE.
On peut d’un côté se satisfaire que ces thèmes continuent à pénétrer le monde économiques, mais B&L évolution regrette la tendance grandissante des entreprises à réduire les enjeux environnementaux aux seuls enjeux énergie/climat. La biodiversité, les consommations de ressources, l’économie de circulaire devraient être au même niveau de préoccupation des chefs d’entreprises. Les risques sont là, les entrepreneurs visionnaires se doivent de les anticiper !
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