L’économie circulaire est parfois perçue comme étant un énième concept d’écologiste, porteur de contraintes supplémentaires pour les entreprises d’un territoire. Afin de lever les idées reçues et répondre aux questionnements des élus et agents sur l’économie circulaire et ses atouts en matière d’emploi et d’innovation, les différents arguments sont passés en revue, dans un premier volet, ici.

Idée reçue n°1 : Développer l’économie circulaire sur un territoire apporterait de nouvelles contraintes aux entreprises

Les développeurs économiques craignent parfois d’apporter des obligations supplémentaires aux entreprises en les sensibilisant et en les accompagnant sur les business models de l’économie circulaire.

Néanmoins, les réglementations s’imposant aux entreprises en matière de réparabilité, de mise à disposition des pièces détachées, de lutte contre le gaspillage ou encore de suppression des emballages plastiques à usage unique existent dors et déjà et proviennent de l’Etat (loi AGEC, 2021) ou de l’Europe (Reach, etc.).

L’enjeu est donc d’aider les entreprises à comprendre ces contraintes déjà existantes et à se conformer à la réglementation.

Idée reçue n°2 : Les entreprises sont préoccupées par la pénurie de ressources et l’augmentation des prix de l’énergie, elles n’ont pas le temps pour l’économie circulaire

L’économie circulaire peut justement apporter des pistes de solutions face à la pénurie de ressources et l’augmentation des prix de l’énergie. En travaillant sur l’éco-conception de leurs produits, les entreprises sont potentiellement amenées à relocaliser une partie de leur approvisionnement, réduire le volume de matière de leurs produits ou encore développer l’usage de matières premières secondaires disponibles plus localement.

A ce titre, la fondation Ellen MacArthur et le cabinet McKinsey avaient estimé qu’une industrie européenne plus circulaire pourrait générer une économie de plus de 630 milliards de dollars de dépenses annuelles aux entreprises européennes, grâce à l’éco-conception et au réemploi des matières déjà disponibles (Towards the circular economy Vol. 1: an economic and business rationale for an accelerated transition).

Par ailleurs, la sobriété et la réflexion sur les usages est au cœur de l’économie circulaire, pouvant ainsi conduire à réduire la quantité d’énergie et d’eau consommée.

Idée reçue n°3 : L’économie circulaire n’est pas suffisamment pourvoyeuse d’emplois

Des métiers du réemploi à la production d’éco-matériaux en passant par la gestion des biodéchets, le spectre de l’économie des ressources couvre de nombreux types de postes pour lesquels il existe un fort potentiel de développement. Ainsi, selon un rapport commandité en 2015 par Le Club de Rome en partenariat avec l’Institut de l’économie circulaire, l’efficacité matière permettrait de créer 300 000 emplois supplémentaires en France.

De son côté, le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires estime que le développement d’activités de réparation des produits usagés, de réutilisation ou de recyclage des déchets génère de l’ordre de 25 fois plus d’emplois que la mise en décharge de ces déchets.

Les métiers de l’économie circulaire peuvent également être synonyme d’inclusion : on compte de nombreuses structures d’utilité sociale, qui emploient des personnes éloignées de l’emploi, dans le réemploi, la réutilisation et le recyclage des biens en fin de vie (objets, meubles, appareils électriques et électroniques).

L’économie circulaire est donc un levier pour soutenir l’économie et l’emploi sur son territoire. Pour en savoir plus sur les leviers pour intégrer l’économie circulaire dans votre stratégie de développement économique, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse economie-circulaire@bl-evolution.com.