Avec 331 milliards de tonnes-kilomètres transportées en 2023 (terrestre uniquement), le secteur du transport et de la logistique occupe une place centrale dans l’économie mondiale. Toutefois, cette importance économique s’accompagne d’un poids environnemental considérable. De la production des véhicules à la gestion des entrepôts, en passant par les émissions liées aux déplacements, chaque étape de la chaîne logistique engendre des pressions significatives sur les écosystèmes et les ressources naturelles. Face à ce constat, une question s’impose : quels sont les impacts réels du secteur sur l’environnement, et comment œuvrer pour un modèle de transport et de logistique plus respectueux des limites planétaires ?

 l’impact environnemental du secteur transport et logistique est considérable

Le secteur du transport et de la logistique exerce une pression importante sur l’environnement à plusieurs niveaux. Tout d’abord, il contribue largement au changement climatique. Selon le SDES, avec environ 126,8 millions de tonnes équivalent CO₂ émises chaque année, le transport reste le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, représentant à lui seul près de 34 % du total national.

Ensuite, l’activité logistique exerce un impact important sur la biodiversité, via :

  • Une artificialisation croissante des sols liée à la construction d’infrastructures et d’entrepôts logistiques, entraînant une perte d’espaces naturels et agricoles, modifiant profondément les paysages et les écosystèmes.
  • Le déplacement d’espèces exotiques envahissantes, notamment dû aux eaux de ballast dans le transport maritime et le déplacement de conteneurs, qui perturbe la biodiversité locale.

Par ailleurs, la consommation de ressources naturelles est importante aussi dans la chaîne logistique, en particulier sur l’eau (opérations de nettoyage par exemple) et sur la production de déchets, (liés à l’entretien des véhicules ou aux emballages)

Lorsque l’on parle de transport et logistique, on ne peut faire l’impasse également sur les nombreuses pollutions générées par le secteur :

  • La pollution atmosphérique, dont le transport routier est responsable à 60 % dans les émissions liées aux transports, dégradant la qualité de l’air ;
  • À cela s’ajoutent la pollution des eaux et des sols, notamment par les microplastiques issus de l’abrasion des pneus, ainsi que les rejets d’eaux de ballast dans le transport maritime ;
  • Ainsi que les nuisances sonores et lumineuses générées par les infrastructures et les flux de transport et qui affectent la santé humaine et la faune.

Agir pour diminuer son impact environnemental

Face à ces constats, quels sont les leviers pour transformer le secteur ?

Chez BL évolution, cabinet de conseil en transition écologique, notre ambition est d’accompagner la bifurcation vers un modèle de logistique compatible avec les limites planétaires, en remettant en question les modes de transport, la vélocité, et l’utilité des produits transportés. Pour agir en concordance avec cette vision, nous avons développé des méthodologies solides pour mesurer et diminuer les impacts environnementaux du secteur :

  • Réalisation de diagnostic biodiversité,

Grâce à des indicateurs spécifiques, cette analyse permet de comprendre les liens de son organisation avec la nature sur l’ensemble de sa chaîne de valeur (impacts et dépendances) et ainsi de prioriser les enjeux et orienter objectivement son plan d’action ou sa stratégie biodiversité pour répondre aux demandes des parties prenantes (investisseurs, clients, partenaires notamment).

  • Définition de stratégie biodiversité :

Définir une trajectoire, une vision et des objectifs biodiversité permettant de communiquer un engagement concret en interne ou en externe, de gérer les enjeux prioritaires de l’entreprise sur la biodiversité et construire un plan d’action efficace et opérationnel

  • Construction de stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique :

Afin d’améliorer sa résilience face aux crises climatiques et énergétiques, limiter les surcoûts induits par les aléas climatiques et la crise énergétique, améliorer la pérennité de l’organisation et anticiper les risques futurs et limiter leurs impacts potentiels sur l’activité de l’entreprise

Les entreprises du secteur du transport et logistique agissent sur leur impact environnemental

Nous avons accompagné de nombreuses entreprises du secteur, qui agissent afin de développer un modèle de transport et logistique plus vertueux :

  • GEODIS a identifié ses enjeux prioritaires vis-à-vis de la biodiversité via une analyse des impacts, dépendances, risques et opportunités sur l’ensemble de la chaine de valeur. Et a également réalisé un focus sur les risques locaux à l’aide l’outil BRF et l’identification des zones sensibles à proximité des sites avec l’outil IBAT ;
  • La CMA-CGM a développé un calculateur visant à intégrer les pressions côtières des activités d’un terminal pilote et a construit sa Stratégie de transition vers une économie bas-carbone.
  • ID Logistics a développé un calculateur d’empreinte carbone des entrepôts et d’un ensemble de projets de réduction sélectionnables au moment de la conception de l’entrepôt ;
  • IMECA, filiale du groupe Michelin a co-construit ses engagements pour la nature suite à un diagnostic de leur dépendances et pressions exercées sur la nature pour réduire leur impact environnemental ;
  • Keolis et La Poste ont fait évaluer en profondeurs leur stratégie climat afin de l’améliorer pour respecter la trajectoire bas-carbone visée par les entreprises.

Au delà de l’environnement, une politique RSE robuste

Au-delà des enjeux environnementaux, le secteur de la logistique et du transport se doit d’adopter une politique RSE globale et ambitieuse. En particulier, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) s’impose aujourd’hui comme un levier d’innovation et de transformation pour le secteur du transport et de la logistique, largement dominé par de grands groupes tels que Geodis, DHL, Kuehne+Nagel, DSV ou CMA CGM.

En effet, ces acteurs, directement concernés par cette nouvelle réglementation, ont l’opportunité de repenser leurs modèles économiques pour intégrer la durabilité au cœur de leur stratégie. Au-delà d’une simple obligation de reporting, la CSRD encourage une évolution structurelle et devient ainsi un vecteur de résilience, d’innovation et de transformation profonde de l’entreprise, améliorant sa compétitivité.

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