Le MEDEF et RAMEAU vient de publier un guide sur les relations partenariales entre entreprises et association. Ce guide à pour objectif d’aider ces deux catégories d’acteurs à se rapprocher, en trouvant des synergies parmi les multiples possibles.
Le guide présente dans un premier temps un état des lieux de pratiques en France. On pourra noter qu’un peu plus de 20% des entreprises déclarent avec un partenariat avec une association et que c’est plus fréquent chez les grandes entreprises que chez les TPE/PME. Du côté des associations, 46% déclarent av oir un partenariat avec une entreprise. De plus, 33% d’entreprises déclarent avoir l’intention de mettre en place un partenariat avec une association. Les petites entreprises ont, d’après le guide, tendance à se rapprocher du monde du sport alors que les plus grandes se tournent préférentiellement vers la solidarité internationale. Par ailleurs, il est précisé que les financements des associations sont de 50% publics, 36% de revenus d’activités, 10% des cotisations et 4% de ressources privées.
Dans un deuxième temps le guide présente quatre grands types de partenariat :
- Mécénat
- Innovation Sociétale
- Coopération économique
- Pratiques responsables
Source : extrait du guide MEDEF-RAMEAU
Il détaille ensuite les besoins d’une part des entreprises et d’autre part des associations qu’elles peuvent chercher à combler. Il est fait mention de la capacité d’innovation sociétale qui peut sortir de tels partenariats et notamment la complémentarité que peuvent s’apporter mutuellement ces deux types d’acteurs.
Enfin, dans un dernier temps, un processus cadre de mise en place de partenariats est présenté. Il est structuré selon différentes étapes séquentielles :
- La préparation de l’entreprise et de l’association
- La préparation du partenariat
- La contractualisation
- La gestion du partenariat (plan d’actions, pilotage et communication)
- L’évaluation
Source : extrait du guide MEDEF-RAMEAU
Le guide insiste sur les facteurs clés de succès d’une telle démarche, à savoir la mobilisation et l’adhésion en interne des acteurs, le professionnalisme et la formalisation du projet, le passage à l’action ou encore la transparence. Il attire l’attention sur le risque de green/social washing si le partenariat n’est pas avant tout centré sur le concret et les résultats.
Il est très intéressant de constater, et l’on peut s’en réjouir, qu’en introduction le guide indique que les entreprises sont confrontées à de nouveaux enjeux et notamment à une « responsabilité élargie » à l’égard de la société. Il est précisé qu’elles doivent aujourd’hui répondre à de nouveaux défis « sociaux, sociétaux et environnementaux » pour répondre « aux attentes de leurs parties prenantes ». Le guide présente la relation partenariale avec une association comme l’un des moyens pour une entreprise d’améliorer durablement son ancrage au sein de son écosystème.
Cependant, cette relation est présentée comme stratégique pour l’entreprise, mais d’une manière uniquement utilitariste. En effet, le guide insiste sur le fait que l’intérêt pour une entreprise est de trouver de nouveaux marchés, d’innover dans ses produits et services ou encore d’apporter des connaissances, informations ou formations aux salariés. Il n’aborde que succinctement l’objectif d’intérêt général que peu apporter ce type de partenariat. Réciproquement, l’association semblerait simplement chercher des financements et des compétences.
Espérons qu’entreprises et association réussissent à trouver un terrain d’entente de long terme au service et du bien-être commun. Ce guide devrait pouvoir trouver sont utilité auprès des chefs d’entreprises ou dirigeants d’associations qui souhaitent développer ces démarches.