Le paysage de la RSE se transforme rapidement sous l’effet de l’évolution forte des enjeux sociétaux, de leur réalité dans les territoires et de la matérialisation des risques tout au long des chaînes de valeur.
Les hésitations politiques concernant les exigences réglementaires européennes et nationales (taxonomie verte, devoir de vigilance, loi Climat et Résilience, CSRD…) tranchent avec leur forte intensification récentes. Dans ce contexte pourtant marqué par des convictions souvent fortes en interne et des risques sociaux-environnementaux qui se réalisent, les directions RSE évoluent au cœur de tensions contradictoires. Elles doivent produire des données fiables et accompagner des transformations profondes, tout en faisant face à des arbitrages internes et à des incertitudes stratégiques et budgétaires.
Pour comprendre ces évolutions, BL évolution, a mené une étude fondée sur la réalité vécue des directions RSE de grandes entreprises, et sur ses quinze ans d’observations terrain. L’étude ne révèle finalement pas de convergence vers un modèle unique, mais au contraire dresse un panorama des organisations internes existantes et analyse les tendances de fond qui redéfinissent la fonction.
Elle met en évidence une certaines montée dans la gouvernance, une professionnalisation accélérée et une transversalité opérationnelle croissante. Des directions RSE gagnent en influence, intègrent la double matérialité dans les décisions et déploient des outils communs de pilotage. D’autres peinent encore à affirmer leur rôle ou à mobiliser les ressources nécessaires. La capacité d’adaptation, l’agilité et la structuration des dispositifs deviennent essentielles pour gagner en crédibilité et en impact.
Les directions RSE ne jouent globalement plus un rôle périphérique mais occupent désormais une position clé dans la conduite des transformations économiques, sociales et environnementales de l’entreprise. La RSE semble incarner aujourd’hui la seule voie de résilience et de compétitivité. Elle constitue l’une des clés pour construire des modèles économiques compatibles avec les limites planétaires et les attentes sociales.
Nous tenons à remercier l’ensemble des directions RSE ayant participé à l’étude, notamment : Arkema, Atos, Believe, Beneteau, BPI France, Contentsquare, Cristal Union, Edenred, EDF, Euroapi,, Fives, Geodis, Getlink, Hermès, HSBC, Interparfums, Lagardère, LVMH, M6, OPmobility, Emeis, Pernod Ricard, La Phocéenne de Cosmétique, Saint-Gobain, SNCF, Société Générale, Sopra Steria, SPIE, TF1, URW, Véolia, Vinci et Worldline.
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