Ce que la circularité peut renforcer, dynamiser, maximiser dans votre activité économique

80% des entreprises dont nous avons étudié les rapports conformes à la CSRD cette année estiment que le sujet « Ressources et économie circulaire » est matériel, rappelant qu’il y a un enjeu d’impact sur la société, mais également un intérêt financier à s’y intéresser.

L’économie circulaire n’est pas une tendance, c’est une solution structurelle face à une approche extractiviste de notre environnement et de nos ressources qui touche à sa fin. Pour reprendre les termes de Keneth Boulding, les sociétés humaines se sont développées selon les principes de la « cowboy economy » (économie du cowboy). Dans cette économie, les ressources sont infinies, peuvent être exploitées jusqu’à la pénurie, avant de changer de territoire et de tout recommencer. La « cowboy economy », c’est le monde du tout jetable, de la surconsommation, de la profusion de ressources. Or, la surface terrestre est limitée, les ressources sont finies et il est devenu vital de se responsabiliser face à l’accroissement des « déchets » et des pollutions associées.

Dès lors, il faut changer de paradigme économique, pour passer à une « spaceship economy » (économie du vaisseau spatial – K. Boulding) dans laquelle tout ce que nous pouvons utiliser est déjà avec nous, et tous nos déchets sont autant de ressources qui peuvent être exploitées et restent dans le vaisseau. Dit dans des termes plus courant en France : il faut repenser l’économie de manière circulaire, sous forme de boucle où les déchets deviennent des ressources et ne plus voir la production comme linéaire.

L’économie circulaire repose sur 7 piliers (selon l’ADEME) :

  • L’approvisionnement durable : utiliser des matières renouvelables extraites et transformées dans des conditions durables
  • L’éco-conception : repenser les produits pour en réduire au maximum les impacts environnementaux, tout au long de leur cycle de vie
  • L’écologie industrielle et territoriale : optimiser les ressources – flux de matières et d’énergie – au sein d’un territoire
  • L’économie de la fonctionnalité : vendre l’usage d’un produit plutôt qu’un bien, afin d’en optimiser l’usage, de prolonger sa durée de vie et de maîtriser la fin de vie des matériaux
  • La consommation responsable : privilégier des produits qui répondent à un besoin réel, et en les utilisant de manière à limiter le gaspillage
  • L’allongement de la durée d’usage : prolonger le cycle de vie des produits, anticiper leur fin de vie et favoriser la réutilisation et le réemploi
  • Le recyclage : en dernier recours, recycler pour convertir le « déchet » en ressource et le faire revenir dans la boucle de consommation

Mais quel intérêt présente l’économie circulaire pour les entreprises ? En quoi la mise en œuvre de ces principes favorise-t-elle la possibilité de réaliser des gains ?

Chaque jour, les entreprises nous demandent ce qu’elles peuvent faire concrètement pour la transition, tout en garantissant la pérennité de leur activité, et en s’assurant un retour sur investissement : l’économie circulaire est une réponse. Voici les gains qu’elle permet :

Les gains environnementaux

L’économie circulaire est initialement une réponse aux enjeux environnementaux.

« L’extraction et le traitement des matériaux, des combustibles et des aliments représentent environ la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre et sont responsables de plus de 90 % du stress hydrique et des impacts sur la biodiversité » (Rapport « Perspectives des ressources mondiales 2019 » de l’ONU, 2019).

L’extraction de matières premières présente un coût environnemental majeur et donc un risque pour les entreprises :

  • Destruction de surfaces naturelles,
  • Consommation massive d’énergie,
  • Comporte des étapes (nettoyage, raffinage) qui engendrent d’importantes pollutions et des consommations massives d’eau et d’énergie.

L’économie circulaire présente donc de nombreux avantages par rapport au modèle linéaire historique, d’abord en allongeant les durées de vie et en facilitant le réemploi des produits, ce qui permet à coût environnemental quasi nul (les impacts de la logistique étant largement inférieurs à ceux de l’extraction) de réduire les besoins d’extraction primaire.

Ensuite, grâce au recyclage, dont l’impact industriel sur l’environnement est lui aussi inférieur à celui de l’extraction minière. Selon nos estimations, l’utilisation d’un matériau recyclé baisserait de 50 à 80% l’empreinte carbone d’un produit, et de plus de 90% les émissions de polluants nocifs pour l’environnement (chiffres moyens issus de nos travaux d’analyse de cycle de vie et d’empreintes biodiversité).

Les gains sociaux et sociétaux

Au-delà de ses bénéfices environnementaux, l’économie circulaire présente aussi de nombreux avantages sociaux et sociétaux.

Le premier gain social de l’économie circulaire vient du besoin de comprendre où se trouve chaque entreprise dans la boucle de circularité, de savoir qui sont ses fournisseurs, qui sont ses clients, comment optimiser les flux entrants et sortants. Les approches qui se réclament de l’économie circulaire permettent une meilleure traçabilité des chaînes de valeur et favorisent le contrôle du respect des droits humains.

Ces gains sont d’autant plus importants que les pratiques d’économie circulaire peuvent conduire les entreprises à internaliser de nouvelles compétences (maintenance, réparation, réusage, réemploi, recyclage…) afin de mieux les superviser, et aussi y appliquer leurs propres politiques sociales.

Enfin, ce principe de circularité encourage également la création de partenariats de filières à l’échelle territoriale (principe d’économie industrielle et territoriale), nouant un lien plus étroit avec les communautés locales et participant ainsi à la résilience et à la vitalité du territoire.

 

Les gains économiques

Enfin, last but not least, le fait d’entrer dans une démarche d’économie circulaire présente aussi un intérêt économique certain pour les entreprises.

En effet, en cherchant à optimiser sa consommation de ressources, on aboutit souvent aussi à une optimisation de ses dépenses. Plus concrètement, voici les principaux effets de l’économie circulaire sur les finances des entreprises :

  • Suppression des coûts liés au traitement des déchets (qui peuvent parfois être compensés par des coûts liés au recyclage, mais en cas de revalorisation du « déchet » traité c’est à percevoir comptablement comme un investissement),
  • Potentielle réduction des coûts d’approvisionnement via l’achat de matériaux recyclés ou de réemploi plutôt que de matière vierge ou de produits neufs (cela dépend des matières et des marchés, mais de plus en plus le recyclé coûte moins cher que le neuf),
  • Réduction du nombre d’intermédiaires et internalisation des marges ou baisse des coûts d’achat,
  • Meilleure plus-value grâce à la valorisation des gains environnementaux et sociaux.

Par ailleurs, la mise en place d’un modèle reposant sur la vente de l’usage plutôt que de l’objet (économie de la fonctionnalité) permet, une fois l’investissement d’acquisition amorti, une marge significative et in fine un retour sur investissement bien supérieur à la vente, et conduit à la fidélisation des clients (donc des économies sur les efforts commerciaux).

Au-delà des gains monétaires directs, il existe aussi des gains économiques plus larges pour les entreprises :

  • Réduction des risques de volatilité des prix des matières premières par une meilleure maîtrise des approvisionnements,
  • Amélioration de la réparabilité et donc baisse des investissements de remplacement, et éventuel lissage des dépenses d’entretien/remplacement.

Des bénéfices illustrés par ce récent témoignage d’un client de BL évolution : « ce que je cherche avec l’économie circulaire, ce n’est pas forcément d’augmenter ma marge mais vraiment de rendre mon activité plus résiliente »

 

L’économie circulaire : un levier RSE efficace, systémique et sans regrets

Ainsi, chez BL évolution, nous voyons l’économie circulaire comme un levier incontestablement vertueux et sans regret pour l’entreprise : elle lui permet d’adresser ses enjeux économiques tout en restant dans le donut (dans le respect des limites planétaires et du plancher social). Construire une stratégie visant à plus de circularité, c’est adresser de nombreux impacts, risques et opportunités RSE, sans risquer des reports d’impacts environnementaux. C’est une vraie « no regret action » (action sans regrets) pour les entreprises cherchant à optimiser le temps et les moyens affectés à leurs équipes RSE.

Vous aussi, vous souhaitez construire votre stratégie d’économie circulaire, mettre en place un projet de circularité ou évaluer ses bénéfices environnementaux, sociaux ou économiques ? N’hésitez pas à contacter nos experts et expertes : https://www.bl-evolution.com/contact/