Les modèles d’affaires des acteurs financiers ont toujours été orientés en tenant compte des risques. Dans un contexte de transition écologique, les acteurs financiers sont amenés à faire évoluer leurs modèles pour intégrer davantage de types de risques, en tenant compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Au-delà des cadres réglementaires, les attentes des parties prenantes représentent à la fois un risque en tant que telles, si elles ne sont pas adressées, elles sont également un levier stratégique incontournable pour éclairer et crédibiliser les décisions d’investissement, d’assurance ou de financement.
Pourquoi engager un dialogue parties prenantes en tant qu’acteur financier ?
Avec leur modèle d’affaires tourné vers la gestion des risques, mettre en place un dialogue parties prenantes permet de fiabiliser sa gestion des risques sous plusieurs dimensions :
- Comprendre et donc anticiper ses risques ESG : Les parties prenantes – notamment les clients, ONG, collectivités, scientifiques ou communautés locales – peuvent être davantage concernées par certains risques qui impacteront ensuite les institutions financières, elles peuvent ainsi avoir « un coup d’avance » sur la perception de certains risques.
- Identifier des opportunités : Les parties prenantes peuvent aussi faire remonter des attentes ou des besoins spécifiques, et permettre aux acteurs financiers d’y répondre avec une stratégie d’innovation ou de prioriser certaines décisions.
- Renforcer la légitimité des décisions : Un dialogue transparent améliore la confiance et permet de légitimer des décisions d’investissement.
- Répondre aux exigences réglementaires et de reporting : La CSRD, la taxonomie verte européenne ou encore les lignes directrices de l’EBA par exemple, soulignent l’importance, si ce n’est la presque obligation, de mettre en place un dialogue avec ses parties prenantes.
Comment mettre en place un dialogue parties prenantes efficace ?
Un dialogue parties prenantes n’est pas simplement une consultation ponctuelle : c’est un processus structuré, qui s’inscrit dans la durée et repose sur des principes de transparence, d’écoute et de réciprocité. Voici quelques bonnes pratiques :
- Cartographier les parties prenantes pertinentes : Identifier les acteurs directement ou indirectement concernés par les décisions financières envisagées.
- Définir les objectifs du dialogue : Clarifier ce qui est attendu de la démarche (compréhension des impacts, évaluation des priorités, co-construction d’indicateurs, suivi de stratégie ou projet etc.).
- Choisir les modalités adaptées de dialogue : Comité, entretiens individuels, ateliers collectifs, panels multi-acteurs, questionnaires, démarche « d’aller vers », veille internet…
- Assurer le partage de l’information et la prise en compte des attentes des parties prenantes : Documenter les échanges, rendre compte des contributions et expliciter la manière dont elles ont été prises en compte dans les décisions.
Quelles parties prenantes clés intégrer pour une institution financière ?
Les parties prenantes pertinentes dépendent du périmètre et des secteurs d’activité concernés. On peut néanmoins distinguer plusieurs catégories clés au delà des clients et fournisseurs :
- Les parties prenantes locales : collectivités, riverains, représentants du tissu économique – social – environnemental et associatif local, souvent concernés par les impacts directs des projets financés.
- Les organisations de la société civile : ONG, associations, syndicats, qui apportent une expertise sur les impacts globaux des activités économiques.
- Les experts scientifiques : climatologues, écologues, économistes, qui apportent des données solides et prospectives.
- Les bénéficiaires finaux : assurés, emprunteurs, entreprises investies, qui peuvent exprimer leurs besoins et leurs attentes en matière de transition.
- Les collaborateurs internes : souvent porteurs d’une vision opérationnelle utile à la compréhension des enjeux.
S’appuyer sur un dialogue parties prenantes structuré et inclusif permet aux acteurs financiers d’enrichir leur grille d’analyse, de percevoir les signaux faibles des transformations à venir et de construire des stratégies plus légitimes et robustes.
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